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Confort, sécurité, compétitivité : enjeux de l'organisation.
Il
s'agit d'un groupe mondial, équipementier automobile,
implanté dans 27 pays. Sur l'un des sites français,
les 700 salariés réalisent la découpe,
l'emboutissage, la peinture, l'assemblage des
assises et des dossiers de sièges automobiles. Signes
particuliers de l'effectif : une main-d'œuvre
locale dans un petit bassin d'emploi, un faible niveau
de qualification, une forte ancienneté et 20 % de l'effectif
ouvrier présentant des restrictions d'aptitudes.
Confort, sécurité et compétitivité
... Pour répondre à ces exigences, le groupe
doit adapter ses procédés de fabrication pour
des sièges de plus en plus complexes. En 2001, la nouvelle
stratégie de ce groupe mondial va avoir des impacts
sur le site : à l'occasion du lancement d'un nouveau
modèle, celui-ci devient alors une usine dédiée
à la fabrication d'un nombre plus limité
de types de sièges, mais avec une production plus importante
de chacun d'entre eux.
Les
changements vont concerner non seulement l'équipement
technique mais aussi l'organisation du travail : lignes
de production et non plus îlots de travail, méthodes
des flux tirés avec approvisionnement en petit train,
nouvelle fonction d'animation des équipes de
production… Ce projet organisationnel et technique doit
être l'occasion de mieux intégrer les travailleurs
handicapés et à restriction d'aptitudes. En
effet, depuis 2000, les troubles musculo-squelettiques (TMS)
sont le principal risque santé identifié. L'ARACT
Centre est sollicitée pour aider l'entreprise avant
la mise en place de la nouvelle organisation. Elle propose
d'orienter la démarche vers une approche plus
globale qu'un simple aménagement des postes.
Courant 2002, le diagnostic court de l'ARACT débute
à mi-réalisation du projet et la démarche
doit être large : il s'agit d'aider l'entreprise
à accompagner le changement auprès de tous les
salariés (avec ou sans restriction d'aptitudes).
Les
premiers constats permettent de mettre en évidence
que la conduite du projet s'est portée essentiellement
sur des aspects techniques. L'arrivée progressive des
machines et la mise en place de la nouvelle organisation se
sont faites en même temps que le lancement en production
du nouveau modèle. Plusieurs modifications ont été
nécessaires avant de stabiliser le produit final. La
résolution de ces questions a entraîné
une mobilisation interne très forte, afin de respecter
les délais définis avec le client. L'ARACT fait
alors apparaître un besoin fort de mieux associer les
dimensions GRH et santé dans la conduite du projet.
En effet, depuis 2000, un groupe de travail TMS existe dans
l'entreprise, et plusieurs actions ont été réalisées
: formation à une méthode d'analyse des
gestes à risques, sensibilisation des techniciens méthodes
sur les TMS, sensibilisation et formation à la gestuelle
des opérateurs et de l'encadrement, et recours
au service Maintien dans l'emploi du réseau Cap
Emploi. Cependant, ces ressources ont été peu
mobilisées dans le projet. Ainsi, plusieurs difficultés
sont pointées par l'ARACT. Notamment, les salariés
avec restriction d'aptitudes n'ont pas tous été
affectés sur les nouveaux postes et les nouveaux produits
sont plus lourds que les précédents. La perspective
d'intégrer la nouvelle unité de production renforce
leurs craintes. Quel sera l'impact de la productivité
attendue sur la répétitivité des gestes
et quels risques de TMS pèsent sur la santé
des salariés ? Plusieurs points doivent être
traités, comme le réaménagement des conditions
de travail lié aux installations temporaires et le
renforcement de l'information sur le projet. Ces actions d'amélioration,
largement débattues, prennent alors une nouvelle place
dans le projet industriel qui arrive en phase de stabilisation.
Des décisions sont prises en CHSCT et des actions sont
menées fin 2002, en vue de mieux intégrer la
dimension GRH et en associant d'autres acteurs : - le journal
interne et l'encadrement informent régulièrement
le personnel sur le projet et le suivi des actions ; - des
tableaux de bord et des outils vont permettre à l'encadrement
d'atelier de gérer les effectifs en intégrant
les questions de formation et de polyvalence ; - des études
de risque et de pénibilité favorisent des améliorations
progressives sur les postes ; - des groupes de travail pluridisciplinaires,
associant les salariés sont constitués. La fonction
méthodes est renforcée. La deuxième partie
du projet bénéficiera des enseignements de ces
premières actions. Un effet d'apprentissage et
de retour d'expérience semble avoir vu le jour
au sein même de l'entreprise.
Depuis
le début de l'année 2003, l'ensemble du
personnel est sur la nouvelle unité de production.
Il n'y a pas eu à ce jour de poste spécifique
aménagé ni aucun problème de reclassement.
Enfin, le nombre de plaintes et d'accidents du travail
est en baisse. Mais la vigilance reste de mise, car ce projet
industriel innovant montre la difficulté d'anticiper
la question du maintien dans l'emploi dans une approche
globale et collective. Il laisse augurer des coûts indirects
liés à des actions relevant plus de la correction
que de la conception.
Isabelle
MARY-CHERAY, chargé(e) de mission, ARACT Centre