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Les risques psychosociaux recouvrent des risques professionnels qui portent atteinte à l’intégrité physique et à la santé mentale des salariés. Ces risques peuvent entraîner des pathologies professionnelles telles que des dépressions, des maladies psychosomatiques, des problèmes de sommeil, mais aussi favoriser des troubles musculosquelettiques, des maladies cardio-vasculaires voire entraîner des accidents du travail.
Ces risques peuvent entraîner des pathologies professionnelles telles que des dépressions, des maladies psychosomatiques, des problèmes de sommeil, mais aussi favoriser des troubles musculosquelettiques, des maladies cardio-vasculaires voire entraîner des accidents du travail.
On parle de stress au travail lorsqu’il existe un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui imposent son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face. On distingue les situations de stress aigu (quand une personne doit faire face à un événement ponctuel) et des situations de stress chronique qui ont des conséquences sur la santé des salariés.
L’origine des risques psychosociaux est multifactorielle et il existe plusieurs modèles d’analyses de ce déséquilibre et les facteurs les plus souvent cités sont liés :
- au contenu du travail à effectuer (monotonie, surcharge ou sous-charge de travail),
- à l’organisation du travail (rythme, exigences contradictoires, absence d’objectifs),
- aux relations de travail (manque de soutien, reconnaissance),
- à l’environnement physique (bruit, chaleur, manque d’espace),
- à l’environnement socio-économique (concurrence, incertitude sur l’avenir de l’entreprise).
Quelques chiffres
La France ne dispose pas d’enquête nationale spécifique sur le stress au travail mais les enquêtes périodiques « conditions de travail » de la DARES (cf www.travail-solidarite.gouv.fr - rubrique DARES - Etudes et statistiques) donnent des indications portant sur les facteurs de stress au travail :
- plus d’un travailleur sur deux travaille dans l’urgence,
- plus d’un travailleur sur trois reçoit des ordres ou des indications contradictoires,
- aux relations de travail (manque de soutien, reconnaissance),
- un tiers des travailleurs déclare vivre des situations de tension dans leurs rapports avec leurs collègues ou leur hiérarchie.
Selon une étude de la fondation de Dublin sur les conditions de travail, 27% des salariés européens estiment que leur santé est affectée par des problèmes de stress au travail (cf site internet www.eurofound.europa.eu).
La prévention du risque
Les causes du stress d’origine professionnel peuvent être multiples et sa prévention nécessite la mobilisation de tous les acteurs. Les partenaires sociaux représentatifs des employeurs et des salariés au niveau européen ont signé le 26 avril 2007 un accord-cadre dont l’objectif est de prendre en compte le stress au travail afin d’améliorer le bien-être des travailleurs et l’efficacité des entreprises (cf site www.etuc.org). Leur détection passe par l’analyse de facteurs comme le contenu et l’organisation du travail, une mauvaise communication, l’environnement de travail.
L’absentéisme, le turn over, la fréquence des conflits interpersonnels et des plaintes sont autant d’indicateurs à prendre en compte pour la prévention.
La nature et l’origine de ce risque placent donc l’organisation du travail et le dialogue social dans l’entreprise au cœur des mesures de prévention afin de rechercher les sources de stress au travail et d’identifier les modalités d’action possibles.
Pour aller plus loin
Dans le cadre de l’amélioration de la santé et la sécurité au travail, les préventeurs et responsables sécurité peuvent intervenir dans chaque entreprise. Pour de plus amples informations sur les démarches qui peuvent être conduites en entreprises, vous pouvez consulter les sites de :
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